Par: Mladenka Perroton
Date: 23. 10. 2015 - 2:20

Confiance vs Peur – nouvelle rencontre amoureuse

On peut construire une vie, une relation, un projet, un événement autour de la peur ou autour de la confiance. Entre les deux il y a des nuances, mais l’un des deux axes est prépondérant.

Connaissez-vous, vous-aussi, les projets où l'on essaie de sécuriser le système à tel point qu'il en devient rigide, accablant, inflexible?

La peur s'apparente à la lourdeur, à l'immobilité figée, ou à une agitation excessive. Elle est inquisitrice.

La confiance est, quant à elle, souple, simple, extensible, amovible, mais aussi calme et posée. Les mouvements qui y sont associés sont ceux de l’harmonie, de la continuité, de la beauté. Elle est du domaine de la compassion et de l'enseignement. Et de celui de la créativité.

 Lors d’une première expérience des choses, un minimum de confiance est nécessaire. C'est grâce à cela que l'humain grandit, et par là, passe à un autre niveau d'évolution.

Souvenez-vous de vos premiers voyages à l'étranger sans un adulte à côté de vous…  Il y a de l'appréhension mais aussi l'excitation et la confiance que la vie nous mènera dans le bon port.

Mais si cette expérience se solde par un échec (ou du moins ce que nous considérons comme tel), il y a de fortes chances de construire chaque nouveau voyage à l'étranger autour de la peur et sur comment éviter le résultat non souhaité.

La même chose dans une histoire d'amour: plus nous vivons de déceptions, plus nous sommes enclins à nous méfier du sexe opposé (ou de celui qui nous attire).

Ainsi nous mettons des limites qui ne permettent pas l'accès à la confiance et ce faisant, nous risquons d'étouffer la vitalité de cette histoire qui vient de commencer.

Tout ceci sous prétexte de "ne plus jamais se faire surprendre", maintenant que nous sommes avisés!

Observer nos émotions

Dans la psychologie positive, on enseigne tous les avantages d'observer un verre "à moitié plein" plutôt que celui "à moitié vide".

Toutefois, il ne suffit pas de "prendre une décision" sur comment observer ce verre (cet évènement), car la décision appartient à la raison, où nos émotions ne se situent pas. Ce sont celles-ci qui se déclenchent au moment où un résultat non désiré se produit.

Mais là où la raison peut nous aider est de nous diriger  consciemment vers le "poste de l'observateur". On s'observe avoir telle ou telle émotion.

En sachant que chaque émotion est l'indicateur d'un besoin (assouvi – lorsqu'il s'agit d'une émotion dite positive, ou non-assouvi – dans le cadre d'une émotion "négative") nous pourrons commencer à nous renseigner sur ce besoin. D'où vient-il? Qu'est-ce qu'il nous dit?

En décortiquant les vraies sources d'une frustration ou d'une expérience dite « négative », nous serions capables de situer les choses dans le périmètre de notre force, de notre pouvoir, et non pas en les mettant à l'extérieur de nous (extérieur: en désignant un coupable).

Après une rupture amoureuse, nous aurions tous tendance à désigner comme coupable ce partenaire qui ne nous a pas suffisamment aimé, respecté, compris, ou nous a peut être étouffé…etc. 

C’est l’autre, c’est lui/elle. Et surtout c’est à cause de lui que la vie est devenue  triste, pénible, morne, ennuyeuse.

En faisant ainsi, nous déléguons nos ressources et notre pouvoir (dans le sens d’une force intrinsèque de ce que nous sommes profondément) à l’extérieur de nous, ce qui fait que nous laissons porter par les émotions comme un bateau sans gouvernail. 

Ceci se résulte par une perte d’énergie, de temps, d’estime de soi – et in fine, par une perte de confiance en soi et surtout confiance en d’autres rencontres, du moins pour quelque temps.

Renouer avec nos forces

Il ne s’agit pas de nier la tristesse, la souffrance, la colère. Il s’agit de faire appel à nos ressources qui nous aideront à mieux faire face aux apprentissages douloureux.

Il s’agit de retenir des histoires d’échec notre capacité à aimer, notre capacité à faire confiance, notre capacité ànous réjouir de la vie.  Et ceci, indépendamment de la personne.

Cette autre personne a d’autres schémas, d’autres interprétations, d’autres « cartes du territoire* » que la nôtre.

Et ce sera toujours comme cela, peu importe la personne que nous avons dans notre vie affective. 

Si vous prenez la décision de vous placer du côté de la confiance, c'est parce que vous vous savez posséder les ressources nécessaires pour vivre cette nouvelle expérience de votre choix (dans cet exemple – une nouvelle histoire d'amour, mais cela peut être n’importe quelle autre expérience).

Si vous vous placez du côté de la peur, c'est que vous doutez de vous et de vos ressources pour vivre une nouvelle situation.

Travaillez alors, pour commencer, cette confiance en vous-même et en vos propres ressources.

Comme résultat de ce regain de confiance en vous, vous allez pouvoir faire confiance à toute situation, évènement, personne qui est nouvellement dans votre vie.

Quand nous étions bébés, en train d'apprendre à marcher, cet apprentissage nous a coûté bien des frustrations ou/et blessures physiques.

Toutefois, il y a eu quelqu'un à nos côtés, qui croyait en nous et qui nous encourageait à continuer. Comme résultat, nous avons pris confiance en nos jambes et en notre capacité à tenir debout, même si cette personne dont nous avions besoin pour nous encourager au début n'était plus là.

 "Une fois que nous sommes debout, il nous ne vient plus à l'esprit de ramper
(la phrase par T.Ben Shahar)
 
Rappelez-vous alors toutes les situations de votre vie, que ce soit dans un contexte social, familial, professionnel ou affectif, où vous avez eu cette force et qui plus est, la joie, la liberté et la fierté de tenir debout. Elle vous appartient à tout jamais, elle fait partie de vous, de vos capacités.

Remémorez-vous aussi souvent que nécessaire ces événements où vous étiez guidé par la confiance. Nourrissez-vous de cette sensation de force, de quiétude, de bonheur, que vous avez ressenti à ces moments. Ne laissez pas les pensées de doute, ou les souvenirs de douleur, polluer cette prise de conscience de qui vous êtes. Là, vous guidez vos pensées vers vous et vers le positif. Vous dissociez  ce qui est beau et positif du résultat de l’histoire et de cette autre personne.

Ainsi vous savez ce que vous valez et vous vous mettez en confiance pour une nouvelle rencontre.

Cette nouvelle rencontre est là pour vous rappeler que chaque nouveau pas est un pas de plus vers l'accomplissement de cette créature confiante  qui retrouve le plaisir de -marcher J !

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