Par: Mladenka Perroton
Date: 15. 02. 2015 - 2:13

Vous vous réveillez avec cette lassitude et une résignation que vous connaissez depuis un bon bout de temps. Vous avez l’impression d’être aliéné de votre vie. Le mot projet s’arrête à une planification des vacances, …et encore.Toute personne qui s’enthousiasme pour des choses qui, d’après vous, ne sont pas « réalistes » vous paraît irraisonnable. 

Etes-vous en train de devenir « une patate de divan », comme appelle ce phénomène Stephen Gilligan, le psychologue et hypno thérapeute réputé ? Celui/celle qui s’abrutit par les divertissements divers et variés, afin de se donner l’impression d’une vie « tranquille ». Peut être trop tranquille, du coup ?

Avez-vous permis aux « voleurs des rêves » de vous compter dans leurs rangs ?

Je vais vous raconter une fable :

« Il y avait une prairie. Dans cette prairie, un canard, un poisson, un aigle, un hibou, un écureuil et un petit lapin.  Ils décidèrent de s’instruire afin de devenir intelligents tout comme des humains. Le jour de la rentrée, le petit lapin se retrouve en classe « courir et sauter », exercice dans lequel il excelle et qu’il adore : il rentre chez lui et ne pense qu’à une chose : retourner au plus vite à l’école.

Le deuxième jour, cependant, on le place dans la classe « voler et nager » où il éprouve les plus grandes difficultés, et il déteste ça. Pire : il a l’impression d’être un « bon à rien » et rentre à la maison découragé et déprimé. Il dit à ses parents ne plus vouloir aller à l’école, un point c’est tout ! Ses parents, bien qu’aimants, voient ce refus de mauvais œil ! Ils soutiennent que si on veut réussir dans la vie il faut se responsabiliser déjà maintenant !

Le petit lapin retourne à l’école le troisième jour et on le remet de nouveau dans la classe « nager et voler », car il doit se perfectionner dans ces disciplines. A son plus grand malheur il apprend qu’il ne va plus suivre les cours « sauter et courir » car étant déjà bon dans ce domaine, il n’a pas besoin de travailler davantage. « **


Est-ce que cette fable vous parle ? Trouvez-vous, vous aussi, être bon dans un domaine, mais que hélas, ce n’est pas celui que vous exercez ? Soit dans la vie professionnelle, soit dans la vie privée ?

Vous vous savez intimement heureux et compétent dans un domaine mais comme vous ne l'exercez que rarement, vous avez oublié que c'est une force.

Pire! D'après vous, on n’arrête pas de vous pointer du doigt les performances médiocres que vous exercez dans les domaines pour lesquels vous n’avez aucun goût ? Pourtant, en voulant être responsable vous employez des efforts considérables pour les exécuter au mieux de ce que vous pouvez.

Je ne suggère pas ici qu’il faut être aveuglé par ses propres insuffisances. Certains domaines, en effet, exigent un certain niveau de maitrise : écrire, calculer, acquérir des aptitudes professionnelles.

Je vous rappelle, simplement, de ne pas oublier de cultiver vos points forts. Ceux qui, lorsque vous les exercez, vous procurent la sensation d’une vie qui a du sens.

Etre fort dans un domaine est le premier indice que vos résultats aient toutes les chances de vous voir progresser et vous épanouir !

Et surtout, en les exerçant de plus en plus, ce serait un garant de l’excellence.

En voulant vous améliorer dans les domaines qui ne sont pas « votre tasse de thé » vous obtiendrez tout au plus à être « médiocre ». Qui dit médiocre, dit courir le risque de développer les insuffisances car il vous manquera la confiance en vous.

Peut être aimez vous organiser des événements, alors qu’on s’attend de vous de faire de la vente ? Peut être vous êtes dans la compassion mais on exige de vous de vous montrer froid et distant ? D’être plus dans le rationnel que dans l’émotionnel ?

Peut être êtes-vous un mauvais bricoleur, et votre conjointe n’arrête pas de vous le rappeler ? Alors que, par ailleurs, vous êtes un esthète et en plus êtes très doué pour dénicher de bonnes adresses pour les objets dans votre appartement? 
Ou peut être, êtes-vous une piètre cuisinière, et votre amoureux vous taquine et cela vous rend tendue? Alors que vous avez le don de rassembler du beau monde chez vous où tout le monde se sent accueilli et bien traité?

Devenez conscients de vos points forts ! Défendez-les et exercez-les un maximum ! Faites en sorte qu’au moins une personne vous reconnaisse ces points forts et vous soutienne, si vous avez décidé de les faire valoir !

Ainsi vous n’allez pas avoir l’impression que « c’est une erreur d’appréciation de votre part ».

Pour tester vos points forts dans un domaine quelconque, répondez à ces questions** :

  • Avez-vous l’impression de toujours savoir comment vous y prendre ?
  • Quand vous l’exercez, faites-le-vous de mieux en mieux ?
  • Savez-vous que vous êtes capable de le faire correctement ?
  • Les autres vous félicitent-ils lorsque vous le faites ?
  • Pouvez-vous être bien payé pour le faire ?
  • Ressentez-vous de la fierté et du plaisir à le faire ?


Si vous répondez oui aux 6 questions, vous exploitez un point fort. Si vous avez répondu oui à moins de 4 questions, il est probable que vous soyez victime de points forts imaginaires.**
Oui, cela existe aussi. Ou ce n’est en tout cas pas ce domaine-là où vous croyez être fort !

Si vos points forts sont exercés dans le cadre d’une mission, cela aboutit par un succès car c’est la force de cette mission qui va les mettre encore plus en exergue.

Pour revenir à la fable citée en haut : soyez le petit lapin heureux de suivre les cours dans le domaine « sauter et courir ». Car en restant dans le domaine « nager et voler » vous allez ressentir la frustration de ceux qui sont « incompris ». 

Commencez déjà par vous comprendre vous-mêmes ! Détectez vos points forts et insistez à trouver les endroits, soit dans la vie privée, soit dans la vie professionnelle, où vous « allez faire une différence ». Où on saura vous apprécier à votre juste valeur ! Ou vous allez, par vous-même, tendre vers l’excellence sans que l’on n’ait même pas besoin de vous le demander.
Il peut vous arriver que les autres placent des attentes en vous dans un domaine qui n’est pas le votre. Mais que vous pensez être le votre. Si c’est le cas, il y aura, à coup sûr, des signes précurseurs, que votre corps exprimera : la fatigue, le stress, une certaine apathie.

Ne les prenez pas à la légère, c’est de votre vie qu’il s’agit. Agissez au mieux de ce que vous pouvez ! Si cela vous fait peur l’idée de faire une grande transition, tout d’un coup, faites les petits pas, d’abord.
Renforcez-vous dans vos points forts en exerçant une activité dans laquelle vous allez pouvoir clairement ressentir la force et l’utilité de votre travail. Que ce soit dans une activité parallèle, bénévole, ou dans votre domaine professionnelle où vous allez consciemment appliquer vos points forts partout où applicable. 

Cela vous donnera le courage nécessaire d’orienter votre vie vers les domaines qui vous attirent car c’est dans ceux-là que vous respirez le mieux. Vous souriez. Vous travaillez, sans même ressentir l’effort. Et surtout, vous apportez aux autres !

Vous allez devenir le maître de votre vie et grâce à cette prise de conscience tout le monde sera gagnant. Parce que, nos dons sont là pour les disposer à tous ceux qui en ont besoin.

Ne privez pas votre entourage de vos dons, si précieux !

** Du livre : « Jouez à fond vos points forts » - Donald O.Clifton et Paula Nelson

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